Cigogne blanche

Ciconia ciconia (L., 1758)

CODE Natura 2000 : EA031

Cigogne blanche (photo : LPO)

STATUT

• Annexe I de la directive Oiseaux CEE 79/409
• Protégée au niveau national
• Liste Rouge Nationale : rare

REPARTITION

En France

: espèce largement répartie sur la façade méditerranéenne et atlantique française (à l’exception de la Bretagne) et dans le quart nord-est de la France.

Carte (Muséum national d’Histoire naturelle [Ed]. 2003-2006 . Inventaire national du Patrimoine naturel)

Sur le site Natura 2000

: la population locale de Cigogne blanche est en forte progression dans le secteur du delta de la Seugne et en aval de Saintes. Elle semble stable en amont de Saintes.

En 2007, les 31 couples installés dans le périmètre du site ont élevé 61 jeunes, soit un taux de reproduction de 1,97 jeunes par couple. C’est faible : la moyenne 2007 en Charente-Maritime est de 2,28 (record : 3,29 en marais de la Seudre !).

Habitat de la Cigogne blanche, espèce en forte progression dans le secteur du delta de la Seugne et en aval de saintes

DESCRIPTION

• Taille : 110-115 cm
• Envergure : 185-200 cm
• Poids : 3.500 g (2.700 à 4.500 g)
• Description : Grand oiseaux au plumage noir et blanc à longs bec et longues pattes rouges
• Longévité : 7 ans

HABITATS FREQUENTES

Pour chasser, la Cigogne blanche fréquente les zones humides, notamment les zones inondables. Elle construit son nid dans des arbres et occupe volontiers les plateformes artificielles.

BIOLOGIE

Période de présence

: espèce migratrice, présente de février à septembre (premier retour dès mi-janvier). Passe l’hiver en Afrique, qu’elle rejoint par le détroit de Gibraltar, au sud de l’Espagne. Quelques individus tentent régulièrement d’hiverner, ce qu’ils réussissent à faire avec succès quand les hivers sont doux.

Reproduction

: la ponte, composée de 4-5 œufs, est déposé dans un nid volumineux entre la fin mars et la mi-avril. L’incubation dure entre 31 et 35 jours et les éclosions s’étalent sur une dizaine de jours. Agés de 10 semaines, les jeunes sont aptes à voler. Le succès de reproduction en Charente-Maritime est d’environ 2,5 jeunes à l’envol par couple ayant pondu. Emancipés, ils rejoignent des rassemblements de cigognes avant de partir en migration.

Technique de chasse

: chasse au sol, en arpentant les zones inondées, les prairies humides, les parcelles récemment fauchées.

Alimentation

: la Cigogne blanche se nourrit d’une grande variété de proies animales : insectes, crustacées, vers de terres, mollusques mais aussi parfois des poissons, des micromammifères, des amphibiens voire des reptiles.

MENACES

• Dérangement au nid en période de cantonnement et de reproduction ;
• Disparition des prairies et des haies au profit des cultures intensives ;
• Raréfaction des proies du fait de l’emploi des pesticides ou de vermifuges bovins.

Auteur de la fiche : Philippe Jourde - LPO 2007