La Gesse blanche
Lathyrus pannonicus (Jacq.) Garcke, 1863
STATUT
- Livre Rouge de la Flore menacée de France (espèce non prioritaire, MNHN 1995).
REPARTITION
En France
Papilionacée eurasiatique méridionale dont la sous-espèce nominale est continentale (« pannonicus = « de Hongrie », mais dont la sous-espèce asphodeloides - seule présente en France - n’est connue que dans 5-6 secteurs sur le territoire métropolitain.
CARTE (Fiche-espèce de Tela Botanica)
En Poitou-Charentes
La Gesse blanche possède un nombre assez important de stations (plusieurs dizaines) et il est vraisemblable que cette région constitue à l’heure actuelle le barycentre de l’espèce en France.
Elle est surtout présente sur les terrains sédimentaires de Charente-Maritime et de Charente et semble éviter les terrains primaires du nord des Deux-Sèvres (bordure méridionale du Massif Armoricain) et de l’est Vienne et Charente (marges occidentales du Massif Central).
Sur le site natura 2000
La Gesse blanche se cantonne à quelques prairies para-tourbeuses du marais des Breuils où elle est rare et peu abondante.
ECOLOGIE
La Gesse blanche se rencontre typiquement dans des prés humides maigres dont le substrat subit des alternances d’engorgement et de dessication : pelouses calcicoles sur marnes, prairies argilo-calcaires, moliniaies, bas-marais alcalins, prairies para-tourbeuses, rarement prairies alluviales à sédiments très fins provoquant des phénomènes d’asphyxie en période de submersion. Les sols sont généralement riches en carbonate de calcium mais pauvres en azote et phosphore (plante oligotrophique).
Dans ses stations, la Gesse est souvent accompagnée par un cortège de plantes caractéristiques des moliniaies alcalines parmi lesquelles les plus fréquentes sont :
- Molinie bleuâtre Molinia caerulea
- le Gaillet boréal Galium boreale
- l’Inule à feuilles de saule Inula salicina
- le Genêt des teinturiers Genista tinctoria.
MENACES - GESTION
Les principales menaces pesant sur l’espèce sont celles concernant les prés maigres humides : altération du caractère humide (drainage, abaissement de la nappe), eutrophisation des sols par apport d’effluents agricoles, surpâturage ou mise à l’herbe trop tôt en saison déstructurant le sol, fauche trop précoce empêchant la floraison et ou la maturation des fruits d’une partie du cortège végétal.
Auteur : Jean Terrisse - LPO 2007
Crédit photographique : Jean TERRISSE
