L’Hysope blanchâtre

Hyssopus officinalis ssp. canescens (DC.) Nyman, 1881


L’Hysope blanchâtre (photo : E. Champion)

STATUT

  • Livre Rouge de la Flore menacée de France (espèce non prioritaire, MNHN 1995).
  • Protégée officiellement en Poitou-Charentes(arrêté du 19 avril 1988).
  • Liste Rouge de la Flore menacée en Poitou-Charentes (SBCO, 1998)

REPARTITION

En France

Cette Labiacée méridionale n’est connue en France que de 6 départements du pourtour méditerranéen, des Pyrénées-Orientales aux Hautes-Alpes, et de quelques très rares localités disjointes en région centre-atlantique (Charente-Maritime).

CARTE (Fiche-espèce de Tela Botanica)

En Poitou-Charentes

La Charente-Maritime constitue son seul centre de présence extra-méditerranéen.
L’espèce - ici en limite d’aire - est très rare et n’est connue que de 2 localités : les falaises mortes de l’estuaire de la Gironde aux environs de Mortagne et les coteaux calcaires de Chaniers dans la vallée de la Charente. Cependant, la plante n’a pas été revue sur ce dernier site depuis le début des années 1980 et il semble qu’elle ait disparu du rebord de falaise où se maintenait une micro-station.

Sur le site natura 2000

ETEINTE ?
Signalée encore sur les falaises des Arciveaux durant les années 1970. Aucune mention récente (disparu ?).

Répartition historique de l’Hysope blanchâtre sur le site

ECOLOGIE

L’Hysope est une plante vivace caractéristique des pelouses calcaires rocailleuses. En Charente-Maritime, il est inféodé à des biotopes rupestres où les conditions d’aridité sont maximales et où la concurrence avec les autres végétaux est réduite : parois rocheuses de calcaire crayeux ou rebord de falaises orientées au sud et bénéficiant d’un ensoleillement optimal.
 
L’Hysope blanchâtre, une plante de pelouses calcaires sèches (photo : E. Champion)

MENACES - GESTION

Comme toutes les espèces aux marges de leur aire de répartition, l’Hysope est très sensible aux moindres modifications de son habitat. Bien que les causes de sa disparition sur le site ne soient pas clairement documentées, il est vraisemblable que cette espèce ait disparu du coteau des Arciveaux en raison du vieillissement et de la densification des pelouses sommitales où il se cantonnait, à la suite du grignotage des pelouses par les cultures du plateau et de l’enrichissement du sol par les intrants agricoles.

Auteur : Jean Terrisse - LPO 2007
Crédit photographique : Emmanuelle CHAMPION