Usages & activités
Le site est caractérisé par la dominance du secteur primaire, l'agriculture étant l'activité prédominante (62% du site). La sylviculture extensive et la populiculture viennent ensuite représentant 24,6% du site.
Les activités touristiques et de loisirs constituent le second pôle d'activités socio-économiques du périmètre. Le secteur secondaire est quasi absent du périmètre du site Natura 2000 mais différentes activités sont présentes à proximité.
Les paysages sont fortement marqués par l'agriculture, passée ou présente, à travers le quadrillage parcellaire et le maillage de haies dans les secteurs les plus bocagers. Les traces de l'aménagement hydraulique sont une des caractéristiques majeures du site, notamment à travers la présence de nombreux moulins, qui témoignent d’une activité économique passée.
• Les prairies naturelles, alluviales ou tourbeuses, sont le support d'une activité agricole d'élevage.
• Les surfaces labourées sont le support d'une agriculture céréalière.
• La frênaie alluviale est le support d'une exploitation ponctuelle et très extensive de bois de chauffage, activité "d'accompagnement" par rapport aux activités agricoles.
• La populiculture se développe, soit sur des ensembles de parcelles peu propices à une intensification agricole de type céréalière (pédologie, parcellaire), soit en activité de remplacement lors de départs d'exploitants agricoles à la retraite.
• La cladiaie tourbeuse et les pelouses calcaires, qui étaient autrefois entretenues par des activités d'exploitation aujourd'hui disparues (récolte de litière, ovins/bovins...), ne sont plus le support d'aucune activité agricole.
• Le marais de l'Anglade (cladiaie turficole) est le support d'activités cynégétiques (chasse à la tonne surtout) et bénéficie encore d'une forme très ponctuelle de la végétation (fauche ou broyage sur la surface de la "tonne".
Les "maraîchines", une race locale (photo : E. Champion)
L’ensemble des milieux naturels, et particulièrement les cours d’eau, sont le support d’activités de tourisme ou de loisirs (sports, randonnée, pêche, chasse, loisirs nautiques...).
L'eau, un élément majeur du site Natura 2000
La majorité des activités et usages du site Natura 2000 s'appuie sur le contexte alluvial de la vallée: l'agriculture, la pêche, la chasse, les loisirs fluviaux, l'alimentation en eau potable... L'eau a également façonné les paysages. L'urbanisation et les infrastructures se sont développées hors zone inondable.
Le périmètre est entièrement en zone inondable, hormis deux secteurs de coteaux calcaires ("Les Arciveaux" et "Chez Landart-Chez Chaussat").
Les traces de l’aménagement hydraulique (énergie) sont une des caractéristiques majeures du site, notamment à travers la présence de nombreux moulins sur les vallées adjacentes (Seugne surtout), actuellement tous en obsolescence économique.
A l’aval, le barrage de St-Savinien sur le fleuve Charente, mis en service en 1968 dans le but de convertir les marais salés en marais "doux", marque également les paysages et le début des modifications biologiques survenues sur le site (régression d’espèces et d’habitats naturels).
Activités et usages du sol actuels
- Elevage sur prairies inondables naturelles (fauche ou pâturage) : 2.640 ha
- Maïsiculture (et autres cultures ponctuelles) : 1.872 ha
- bois-taillis (Bois de chauffage ou bois sans usage défini) : 940 ha
- peupleraies (Populiculture) : 738 ha
- pisciculture : 5 ha
- zones urbanisées, routes, jardins... : 90 ha
- surfaces sans usage connu (pelouses sèches, mégaphorbiaies...) : 287 ha
- Pisciculture : 5 ha
- Champignonière : 1,6 ha
- Locations de pénichettes, kayaks...
- Promenades en bateau de Saintes à Cognac ("Le Palissy")
Carte de l'occupation du sol (cliquez sur la carte pour l'agrandir)
Urbanisation
Le périmètre du site Natura 2000 rassemble 34 communes et compte environ 77000 habitants, au recensement INSEE 2007. Les villes de Saintes et de Cognac, de par leur attractivité, entraînent une périurbanisation plus ou moins large accompagnée d’un accroissement des populations des communes situées en périphéries. En dehors de l’agglomération de Saintes où le bâti s’étend largement en zone inondable, le site Natura 2000 est très faiblement urbanisé.
Voies de communication
Les vallées de la Charente et de la Seugne sont bordées de chaque côté par des routes départementales : D24 et D128 (Charente), D134 et D234 (Seugne). Deux voies de chemin de fer longent respectivement la rive droite de la Charente et la rive droite de la Seugne, parallèlement aux routes départementales, et marquent la limite de la zone inondable.
Les deux vallées sont en outre sillonnées par un ensemble de chemins d’Associations Foncières, non goudronnés, permettant l’accès aux parcelles.
Répartition géographique des activités
La cartographie de l'occupation du sol montre que les activités se répartissent globalement selon le gradient de pente de la vallée, ainsi que la nature des sols et leur hydromorphie.
D’une manière générale, les parties les plus basses (aval) sont le domaine de l’élevage extensif (prairies de fauche ou pâturage). Les parties les plus hautes (amont) ont été converties à la céréaliculture dès les remembrements.
La populiculture se répartit surtout dans les secteurs de terres alluviales (peu en secteurs tourbeux), souvent linéairement le long d’anciens fossés, ruisseaux, ou dépressions dont le remembrement parcellaire n’a pas été réalisé.
La frênaie alluviale se limite géographiquement au "noyau central" des Seugnes, parties basse, tourbeuse et très hydromorphe.
L’exploitation (agricole notamment) a disparu des secteurs de Cladiaie tourbeuse (très hydromorphe) et des pelouses calcaires (bandes relictuelles en bord de coteaux, à très forts coefficients de pente).
Les activités touristiques et de loisirs, suivent principalement les cours d’eau et s’exercent sur la quasi-totalité des milieux naturels accessibles.